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Fond de Teint

1 juillet 2009

1 juillet 2009

Eh cibole! Ça fait longtemps pis pas rien qu'un peu! Mais yé arrivé tellement de choses... Oui, je sais, je dis toujours ça, c'est même pu une excuse, mais c'est vrai! La fin d'année dans les écoles secondaire est juste mongole (surtout que j'enseignais la plupart du temps à des cinquième secondaire : l'horreur) mais là c'est enfin fini. Tous les bals ont eu lieu, y reste juste une couple d'après-après bal (oui, y'en a qui font ça...) pis après ça va être mort pour encore douze mois.

Moi, en attendant, j'ai beaucoup travaillé au cabaret, vu que les suppléances finissent avant la semaine d'examen. Ouin, ma job est fini jusque fin août. Après j'vas faire de la suppléance pour la réforme. Ça me terrorise! J'ai quasiment envie d'allez enseigner au cégep, s'pas des farces!
Heille, y'a tu quelque chose de plus broche à foin que la réforme? Idée de génie qu'ils disaient! Mais oui, mais oui. Ça doit expliquer pourquoi les jeunes de la réforme foutent rien et passe pareil. Aye, j'vas vous en faire moi des «faut pas mettre de note pour pas blesser l'élève.»

À ce que je sache c'est quand que tu t'fais mal que tu régis pis que t'essaye de changer la situation! Si les élèves ont pu de claques dans face y vont devenir lâche comme ça se peut même pas! Si tu passes tout le temps tes examens les deux doigts dans le nez, tes doigts vont rester là!
C'ta cause d'idée comme ça qu'on se ramasse avec du monde dans des classes qui demandent «C'est qui Adolf Hitler?»! Parce que, parti de même, c'est sûr qu'on va arrêter de donner des cours sur les guerres, faudrait pas choquer nos petites oreilles innocentes.

Asti. Elles vont être innocentes pas à peu près!

En plus, l'amour de ma vie (bon, je sais, j'en mets trop, mais c'est tellement un coeur) est parti en France pour le mois de juillet. J'aurais eu besoin qui reste ici, le p'tit criss! Mais bon. C'est quand qu'on est jeune qui faut faire des beaux voyages. Faut pas faire comme matante Vincent qui s'était promis de voyager et qui finalement s'est mis à travailler et qui maintenant à peur de partir.

En tout cas, yé en France pour la fête du Canada. La fête du Canada, ouin, entéka. Moi, j'pense que j'aime mieux fêter l'déménagement.

Parlant de déménagement, j'ai déménagé hier. Eh cibole. J'ai plus de stock qu'une tante de quatre-vingt-cinq ans ramasseuse qui déménage pour la première fois de sa vie. Mais j'ai un beau grand appart avec des grandes fenêtres (qui donne sur le bloc d'en face, peut-être, mais au moins, j'ai du soleil!) et ma chambre est assez grande pour un lit Queen quand j'aurais les moyens de m'en payer un. (Lit Queen... vous me voyez venir?)

Bref, j'ai passé la journée du 30 à suer comme une cochonne et à monter à peu près quatre-vingt mille boîtes de stock inutile sur trois étages, avec Mme Psittakis qui m'offrait du jus d'orange à chaque descente.
Ma propriétaire est Grec et ne sait pas un maudit mot de français. Et elle massacre l'anglais. Alors la notion de «non merci, j'ai pas le temps», elle la saisie plus ou moins et souvent j'suis obligé d'allez casser la croûte chez elle en regardant l'heure sur son horloge de chat.
Les genre d'horloge avec les yeux et la queue qui bouge en même temps, tu vois? Un peu comme un mec, au fond.

J'suis crevée, ça paraît-tu? J'ai l'impression de raconter n'importe quoi!
Chuis p't'être mieux d'arrêter là. J're-écrirais quand j'aurai vraiment du temps!

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11 juin 2009

11 juin 2009

Des fois y se passe juste trop de choses en trop peu de temps. Faque ça fait que j'ai mille choses à raconter (pis mille autres que j'ai oublié) pis j'me retrouve devant des pages blanches qui nécessitent le maximum de détails parce que si j'en écrit pas assez quand j'vas relire ça dans dix ans, asti, ça me dira pu rien. S'qui fait que j'repousse l'échéance... encore pis encore... jusqu'au point que... bin j'arrive le 11 juin avec des tonnes de choses à dire pis l'impression que j'vais me fouler le poignet si j'les raconte toute.

Aye, s'pas mêlant, ça me fait peur! C'est quasiment une corvée! S'pas censé! Mais ça en est une pareil...
Bon, laisse moi juste le temps de relire le 6 juin pis j'vas essayer d'y aller chronologiquement.

Okay. Je suis situé. Bon, Charlemagne chez nous pis moins qui part peter les tympans de ma sourde. J'me souviens que je l'ai pas trop (en tout cas, vraiment moins) faite sauter cette journée-là. Genre deux-trois fois contrairement à une bonne douzaine à l'autre cours. Mais tsé, s't'une gang d'énarvés pis de mongols mais y sont fins quand y veulent... (Le problème c'est bin ça, c'est faut qui veule) mais leur prof m'a racontée que, quand elle est arrivée en braillant dans une classe (une histoire d'album de finissant pis de poursuite, j'ai pas trop compris), y se sont tous mis avec elle. Même qu'ils sont allés lui acheter des cochonneries et on fait les clowns pour lui remonter le moral.
C'est quand même cute. Faque j'les voyais un peu d'un autre oeil, s'te gang de taouins-là quand je suis retournée.

Quand tu sais de quel bord faut tu flattes, ça va bin mieux!

Bon sinon, quand je suis revenue, c'est sûr que mon p'tit pit c'était envolé depuis un boutte. Pis même si je le savais, même si c'était sûr et certain qu'il allait plus être là, y'avait quand même une partie de moi qui souhaitait d'le voir les yeux bouffis pis le sourire endormi quand j'arrivais. Bon, il aurait dormi toute la journée, mais j'pense que j'ai un faible pour les Bed-Head.

Faque y'était pu là. Pis je sais bin que les gars font pas ça, mais j'ai quand même regarder la table d'la cuisine pis la machine à café voir si y'avait pas un mot. Quelque chose... Mais bon, y'a l'air d'aimer ça m'appeler faque y devait plutôt planifier de me rappeler.
En tout cas c'est ça que j'ai pensé. Jusqu'à ce que je me couche pis que j'voye sur ma table de nuit un bol de fraises pis une canne de crème fouette.

Je sais pas qui c'est qui à mis s't'enfant-là sur mon chemin mais j'le remercie du fond de mon coeur et du fond d'autre chose... Aye, y'avait même collé un post-it sur la canne (quoiqu'il avait tombé avec la chaleur qui avait fait perler d'eau la canne) et c'était marqué «Next time...»

Aye, jeune, beau pis cochon. Quessé que j'arais pu souhaiter de plus?

Bon la fin de semaine s'est passée pas mal ordinaire. Ordinaire pour une drag-queen anyway. Party, alcool, pas de sexe (mon dieu, j'suis rendue fidèle, au secours!) mais en tout cas. On a eu du fun avec les filles (elles ont pas arrêtées de me poser des question (faut comprendre que je leur avait jamais parler de Charlemagne avant ce samedi-là) et elles me demandaient toutes sortes de questions comme la grosseur de sa graine (J'le sais tu moi, criss, je l'ai pas mesuré, je l'avais dans la gueule. Non mais y m'énarve avec ste question-là) et la couleur de ses cheveux (ce qui est tellement fucking dur à expliquer, y'a pas deux bruns qui sont pareils) pis toutes sortes d'autres questions) et j'ai servi plein de shooters au Goldschlagger parce que c'était celui-là qui était à deux piasses en fin de semaine. Je sais pas si c'est pour épuiser le stock, mais si oui, va falloir faire des soirées spéciales en simonack parce qu'on a à peu près quarante boîtes en stock! J'sais pas pourquoi on en a acheté autant une fois, faudrait que je demande...

Ça me rappelle le temps où j'travaillais chez Burger King et que, par accident, on avait commandé ÉNORMÉMENT de pains. Mais genre, tellement qu'ils pourrissaient avant qu'on les servent. Y'en avait partout. Et à chaque semaine, une nouvelle commande, toujours aussi énorme rentrait. C'est sûr que les personnes en charge c'était pas les plus bright pis que je m'engueulais souvent avec mais bon... Quel gaspillage.

Aye, un jour va falloir que je vous parle de mon métier de ramasseur de roches... Mais pas aujourd'hui, j'ai déjà mal à main pis je viens de finir la fin de semaine, y me reste deux jours en plus d'aujourd'hui.

J'ai faite d'la suppléance juste lundi (dans un cours où on recevait un invité, un policier, tellement macho que j'avais envie de lui casser la gueule. Je pense pas que j'aurais réussi, mais mon dieu... Quel cave, mes chéries. Ça avait juste pas de sens, il disait des choses et je voulais mourir de rire. Quoi par exemple? Et bien le mec, tout bonnement, vient faire un cours sur «faut pas boire et conduire» et lui de dire à une élève qui ne boit jamais (elle n'aime pas l'alcool.... elle manque quelque chose, la pauvre!) mais lui de lui dire: «Dieu que t'es straight,je t'inviterais jamais à un de mes partys.» Écoute, j'avais envie de le frapper en même temps que de lui rire au nez. J'ai jamais eu de superbes réactions avec la police. Je les déteste, je déteste leur airs supérieurs. Bon, je sais, c'est de la généralisation, mais j'en ai jamais rencontrer un qui avait d'l'allure, s'pas compliqué, j'ai vraiment l'impressionq ue ça existe pas! Et c'est pas parce que j'en ai pas côtoyé, oh non...)
Et l'après-midi, je suppléançais dans un cours de mathématique 536. Au secours! J'y connais rien, mais absolument fichtrement totalement rien. Je suis une couille en mathématique en plus d'hair ça. Mais c'était un remplacement de dernière minute, de tout urgence. J'ai accepté, mais je les ai avertis (l'école) que je ne pourrais absolument répondre à aucune question. (Puisqu'on est tout de même à la veille des examens de fin d'année, je me suis dit que j'allais avoir des visages paniqués même rancuniés.)

Que nenni. La seule chose qui les intéressait c'était de se passer des albums de finissant pour s'écrire des «J'te love bitch change pas.»
J'ai donc pu avoir du temps à moi... pour absolument rien faire à par de penser à s'que Charlemagne pouvait bin être en train de faire... Y'était à l'école lui aussi... J'me demande juste si ça l'affecte autant que moi s't'histoire-là ou si y'est hyper indépendant pis que y'a quatre-cinq dates par semaine...

J'me suis officiellement interdit de m'en faire (parce que de toute façon, ça peut pas durer éternellement... mais même en me le disant, je sais que le jour que ça va finir j'vas avoir mal comme j'ai jamais eu mal... J'l'aime d'amour, j'l'aime d'amour pis c'te fois-ci, j'l'aime plus que ma fierté... Faque j'vas me traîner un peu trop à genoux à mon goût. Pis les filles me le pardonneraient jamais. Parce que l'amour doit jamais être plus fort que la fierté. Faut se respecter. Le problème avec l'amour aveugle, c'est qu'on s'oublie et qu'on se laisserait passer sur le corps mille fois pour ne pas se retrouver tout seul... C'est horrible,c'est horrible, et je me sens y arriver... Morceau par morceau, j'y arrive, j'vas me rendre là, même si je continue de me répeter qu'il faut pas. S'tu cave un coeur! Ça écoute pas ton cerveau... Cochonnerie de calvaire!)  faque j'aime mieux me dire que lui aussi, en plein milieu d'un excercise de math ou d'un problème d'économie y lève les yeux pis y pense à moi. 

Mardi j'ai faite une suppléance bin plate, bin ordinaire, deux périodes dans une école de briques grises. Dieu, les élèves étaient des briques grises. Jamais un mot plus haut que l'autre, pas un avec uns tyle fucker, pas de crachage, pas de gros mots, pas de cultivés, pas de génies... Une journée bin bin plate.

Mais bon, le soir, quand je suis revenu, Charlemagne m'a appelé. Me demander ce que je faisais et s'il pouvait se joindre à mon activité.
J't'ai dans mon bain. J'lui ai dit qu'absolument il pouvait se joindre à moi.
Y'a ri. Y m'a dit qu'il allait se couler un bain en pensant à moi.

Pis on a raccrocher. J'ai raccrocher sur le son de l'eau qui coulait. C'était encore mieux que l'amour au téléphone (déjà que je suis pas une fan de ça...) Mais c'était encore mieux d'imaginer que d'entendre pour vrai...

Des fois, y'a des choses qui sont juste plus belles dans ta tête... J'aime mieux rêver.

Aye, bin, ça m'a pris une heure mais j'ai réussi... Là, on est mercredi matin pis j'fais rien de la journée.

À part z'yeuter mon téléphone. Y m'appelle toujours au bon moment. C'est sûr qu'il a de l'école, mais ça m'étonnerait pas qu'à quatre heure et demi, heure des cartoons et d'Art Attack, le téléphone sonne.

Maudit que j'suis chanceuse.

6 juin 2009

6 juin 2009

Ah bin j'ai mon voyage!

J'aurais du écrire ça hier, ça aurait été plus à jour mais... C'est lui qui ma rappelé hier soir. C'est lui qui m'a rappelé pis qui s'est invité icit! Oui! J'vous le jure, j'suis assise en tailleur sur mon lit, j'essaye d'écrire en bougeant le moins possible pour pas le réveiller... Y dort à côté de moi, dans mon lit, la face dans mon oreiller. J'vous dis, j'capote. J'capote comme ça juste pas de bon sens!

Je sais que c'est pas catholique c'que j'fais, mais j'pense bin que j'm'en fou - pis pas juste un peu. Aye, s't'enfant-là à les lèvres plus douces que s'que toutes les poètes ont écrit à propos des baisers pis de ce qui dégusait avec des beaux mots mais qui était totalement des fellations.
Faut quand même pas essayer de s'en passer. Un homme reste un homme.

En tout cas, s'pas mêlant, y t'embrasse pis tu tombes en namour à chaque fois! Y'a juste son nom qui est embêtant un peu - trop long, trop de syllables à prononcer. J'sais pas pour vous, mais moé, j'trouve que ça se crie mal CHARLEMAGNE en plein coït.

Paranthèse écartée, je vais continuer le côté linéaire de l'histoire, après m'avoir appelé y'é arrivé avec le même linge... mais tout trempe. S'pas mêlant y dégoutait à terre. Y m'a dit qui l'avait laver pour pas me tuer - yé tu pas cute un peu! - en tout cas, après je me suis rendue compte que ses boucles étaient détrempées et que par «laver» y devait entendre «j'ai pris ma douche avec.»

C'est l'intention qui compte.

L'important au fond, c'est qui soye venu avec son sourire ravageur, le corps en appétit, pis que, vu que c'était chez nous, on était pas pognés, pressés pis tassés dans une loge qui pue. Faque j'vous laisse deviner que ça été fan-tas-ti-que.

Mais là ça m'écoeure un peu parce qui faut que j'aille travailler. Mais j'veux pas l'réveiller, y'a l'air tellement bin... S'pas que j'ai peur qui me détruise l'appart - j'pense que j'l'ai assez vu pour le reconnaître pis j'ai son numéro de téléphone pis l'école oussé qui va - mais ça me tente juste pas de m'en aller. Qui soye réveillé ou pas. Cibole, c'est quétaine, mais ça fait tellement longtemps que j'ai pas été bin de même avec quelqu'un... Pis l'pire c'est que ça marchera jamais... S't'un kid, j'suis juste un trip. Y va pas faire sa vie avec moi lui! Y va en voir mille et un autre plus beau, plus drôle, pis plus fin - parce que plus bright, j'le doute fortement - faque j'suis quoi?

Oh boy. Déjà ma dépendance qui embarque. Aye, j'te dis que la journée va être longue. Déjà que j'remplace à la même place qu'hier - c'est tellement bizarre, toutes les places que je remplace ou presque, j'remplace deux pis trois pis quatre jours de suite... Qui viennent me faire àcrère que c'est une coïncidence voir! - pis j'remplace le même groupe qu'hier que, ça l'air, y'ont français deux jours de suite.

Aye, j'ai tellement eu de la misère avec ce groupe-là! Bon, le fait que je voyais Charlemagne le soir même à pas du aider, mais c'était, en plus, des délinquants. Bon, pas des délinquants, mais des troubles GRAVE d'inattention. Fallait que tu te battes avec juste pour qui s'assoie! Pis j'avais une sourde - en tout cas , presque sourde - faque fallait que je porte un émetteur pour amplifier ma voix, mais j'oubliais tout le temps pis j'me mettais à gueuler après les gars qui mettait le feu dans la prise électrique - oui,y l'ont faite, les calices! - faque j'hurlais, ma sourde à sautait six pieds din air pis à se mettait à brailler.

SUPERBE journée en perspective. J'te dis tu que j'ai pas envie de bouger... Entre une classe de malade mentaux qui font des avions en papier avec une lame de rasoir au boutte pis un Charlemagne à moitié nu endormi dans mon litte, le choix est pas difficile...
Mais si j'veux qui revienne dans mon litte, faut bin que j'paye mon loyer. Pis comment?

Bin oui. En enseignant à des tarlas... au secours!

J'peux tu prendre une photo au moins pis l'afficher sur mon mur pour me remonter le moral dans les jours difficiles?

5 juin 2009

5 juin 2009

...bon.

Ça m'a pris une couple d'heures en avant d'un page blanche pour décider si la soirée d'hier avait été une catastrophe ou une réussite.

Je pense que j'ai faite quelque chose dans ma vie qui à déplaît à dieu ou à monsieur l'destin parce que, ciboire, tout ce que tu souhaite qui arrive pas pendant une date est arrivé.
On se rejoignait à un petit restaurant très sympathique et quand on est arrivés - en même temps - on s'est rendu compte que c'était fermé pour rénovation. Y m'a fait un sourire à faire fleurir des tulipes en décembre et on est allé à côté.
Y'était beau! Oh, mon dieu qu'y'était beau! Y'a mit sa seule chemise blanche qui possèdait avec un genre de veston pas de manche par-dessus... Y'était juste à mourir.

En tout cas, j'le dévorais des yeux pis ça paraîssait quasiment pas - y'était tellement fier - pis là, y'est arrivé ce qui veut pas qui t'arrive, mais jamais. Tsé, un p'tit toff qui oublie pas les faces? Exactement. Un p'tit toff qui, en plus, est dans sa classe et qui était pas assez gelé cette journée-là pour pas se souvenir de moi. Faque oublie ça, je voulais fondre, passer entre les lattes du plancher, n'importe quoi. Je trouvais déjà que notre rencontre était un désastre - au sourire que le tit toff avait j'me disais que mon pauvre allait en entendre parler pendant bin longtemps - pis là, of course, il a commencé à parler fort pis à faire des sous-entendus plus entendus que sous.

J'pense que je suis tombé en amour quand Charlemagne - parce que oui, y s'appelle Charlemagne pis y'hait ça bin raide, y dit à tout le monde qu'il s'appelle Charles point - s'est levé pis lui a dit, toujours son magnifique mais maintenant méchant sourire aux lèvres, qu'il pouvait bien aller se faire foutre. Aye, j'te dis, j'avais le menton en chute libre! Y te l'a ramassé pis viré de bord assez raide j'suis reste muette. Après, y s'est rassit, comme si de rien était. Pis quand le p'tit toff s'est relevé pour partir en le fusillant du regard, Charles à juste levé un sourcil, sourit, pis y m'a donner un long french.

Écoute, j'étais sur le bord de m'évanouir. J'avais des cloches dans tête - qui on commencé un superbe chahut suivit d'une extraordinaire migraine - pis quand on est parti - vers chez eux! mon dieu! - quelques heures après, j'avais l'impression d'avoir le cerveau qui sortait par les oreilles tellement ça bourdonnait pis ça faisait mal. Aye, si c'est ça être en amour, est-ce que j'peux dire que j'démissionne de mes sentiments tu-suite? S'pas agréable pour deux cennes! En plus, j'arrive chez eux - dans un appartement! Y vit même pas chez ses parents! Y'a un deux et demi à lui! - y'a comme trois chats, peut-être plus, j'l'es ai pas vu. J'ai pas vu grand chose après ces trois-là en fait, parce que je me suis agréablement rendu compte que j'tais allergique. Y'a faite une face d'enterrement quand y m'a vu enfler et on a fini à la pharmacie où y nous ont expliquer que j'étais susceptible à des crises fortes mais pas grave. Juste assez pour que ça m'empêche de vivre. Faque j'suis partie chez nous les yeux rouges le nez coulant. Aye, méchante soirée hein?

Quessé qui doit penser lui! Toute mais, toute veut que ça arrive pas! J'me sens assez mal! Déjà que la journée avait pas commencée superbement - j'avais une classe de secondaire cinq qui pensent juste au bal. Tu leur donnes des travaux, tu les menaces, tu leur impose le silence, la seule chose que t'obtiens c'est «vous pouvez pas comprendre c'est LE BAL!.
Comme si j'en avais pas eu moé même un bal! Aye, j'en ai eu un! J'suis même arrivé là en robe. Le monde ont faite assez le saut. Mais j'tais assez drôle pour que le monde passe par-dessus le fait que j'étais - en fait, que je tente de ressembler à - Ginger Rodgers. J'ai passé la soirée à faire le comique pis ça super bien passé... J'pense que j'ai eu d'la chance après toute...  y'a même des gars qui m'avaient pris pour une novuelle au début. Bin faite pour eux-autres, s'tait des caves, j'les ai toutes frencher pis quand y'ont réaliser, y'ont voulu mourir pis tout le monde à bin ri.

Entéka, pour dire que, moé aussi je l'ai vécu cette excitation-là du bal - quelle couleur la robe, où pogner la perruque, faux ongles, faux-cils, maquillage, etc, etc. - mais c'est pas une raison pour rien faire de tout le mois de juin.

Bon. Faque j'ai aucune idée quand je vais revoir mon p'tit Charlemagne - aye, j'aime assez ça ce nom-là! J'sais pas pourquoi lui y'hait ça! C'est sûr qui en dû se faire niaiser en cibole à l'école... «ah, sacré Charlemagne, sacré Char-le-magne!». Le fait qui soye gai ça doit pas aider. En tout cas, j'imagine qu'il est open avec ça si y m'a frenché devant tout le monde... Anyway, mon p'tit Charlemagne, j'suis censé le revoir la semaine prochaine - je lui ai dit qu'il me rappele quand qu'il feelerait pour, j'voulais pas appeler moi, j'ai bin trop honte! J'voulais au moins lui laisser le loisir de jamais rappeler, après la catastrophe qui s'est produite! Aye, ça c'est des trucs qu'on voit dans les films pis qu'on se dit que ça peut pas arriver pour vrai! Comme quand t'es pressé pis que tu pognes toutes mais TOUTES les tabarnaque de lumières rouges! Tsé! Pas moyen... - 

Faque ouin. Je sais pas si j'vais le revoir. Demain, c'est la fin de semaine (dieu merci!), j'travaille au cabaret, encore le bar à shooters. J'imagine que ça va devenir permanent s'te spot-là pour moi. Pis c'est vraiment parfait de même parce que j'me suis rendue compte que j'adore ça. C'est vraiment la place où j'me fais le plus de fun. C'est l'fun le stage une fois de temps en temps, mais je suis plus une entertainer de la vie de tous les jours, faire des gros show en plumes pis en paillettes c'est moins mon domaine. J'crache pas dessus, j'suis juste moins bonne. J'aime bin ça me faire cruiser par des jeunes et vraiment moins jeunes trop saoûl, voir des lesbiennes renverser leur blowjobs pis voir les straights soient me dévisager soit regarder ailleurs. J'aime ça! Faire des jokes grasses personnalisées.
Pis y paraît que j'suis bonne.

En tout cas, j'te laisse, ça sonne. 

5 juin 2009

4 juin 2009

C'est aujourd'hui, c'est aujourd'hui, c'est aujourd'hui, calvaire, c'est aujourd'hui!

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3 juin 2009

2 juin 2009

...je sais pas trop quoi dire.

Je l'ai pas appelé dimanche soir. C'est lui qui m'a appelé. Ça m'a laissé un peu perplexe (comment y'a eu mon numéro de téléphone, le p'tit maudit?!) Y me demandait si j'avais trouvé son mot. (MOT!) J'pense que, devant mon silence, y'avait peur que je m'en sois pas rendue compte pis que j'avais remis les copies à l'enseignant sans les regarder. Y'aurait quand même été mal pris, pis en simonack!
Entéka... Je lui ai dit que je l'avais trouvé (qu'est-ce que tu voulais que j'dise!) pis que j'allais justement l'appelé. (Menteuse! J'm'étais dis que je l'appelerais pas, que c'était insensé etc, etc.)

Comme à ce qui semble être son habitude, y m'a fait changer d'idée. Y m'a donné rendez-vous le soir même (avec mon exéma! J'ai bafouillée, je me suis traité d'épaisse mentalement, je me suis giflée par ce moyen-là aussi, pis finalement j'ai réussi à dire que je pouvais pas, mais que la prochaine date qui m'imposerait, j'y serais.) Y'a joué avec sa lèvre inférieure un moment (en tout cas, je l'imaginais faire parce que j'trouve ça bin sexy) pis y m'a finalement dit jeudi soir. Aye, j'travaille s'te journée-là moi! J'vas pas avoir le temps de me faire belle, mais pas pantoute!

Mon dieu, mon dieu. J'ai un rendez-vous avec un gars qu'y'a dix ans de moins que moi! Même onze si y'é pas encore tombé majeur! S'pas légal ça, mais pas pantoute. Aye, si la police arrête du monde parce qu'y'ont des flashers bleus (si vous le saviez pas, c'est illégal pis ça coûte 152 piasses) y seraient bin capable de me spotter avec lui. Qu'est-ce qui font dans ce temps-là? Y prennent des.... des échantillons?! Mon dieu non!

Okay, tais-toi, niaiseuse. Au pire tu le f'ras passé pour ton neveux (pis en fourrant, dieu que je vais me sentir en plein acte d'inceste!)
Anyway. On va juste prier qu'on se fasse pas remarquer. Jeudi! C'est dans deux jours ça, cibole! Ça vous donne tu une idée des deux darniers jours que je viens de passer?! J'me lave deux fois par jour pis j'la frotte ma p'tite crème! Entéka, au moins ça marche. Ça pique presque pu pis toutes les plaques ont disparues... Ça aurait tu été le boutte du boutte! Les sourcils y'auraient tu lever jusqu'à la racine des cheveux! Ouf!

Bon, est-ce que je fais ma fine? Est-ce que j'me lance dans un excès de kitschness pis que j'vous dit à quoi y ressemble pis si y sent bon la violette? En tout cas, c'est clair qu'y'a pas de ch'val blanc pour m'emmener! J'me souviens qu'y'était rentré au cabaret en tapochant des yeux parce que y'avait pas une cenne. Pis y s'habille comme si y'avait pas une cenne. Mais j'te dis que ce genre là me turn on plus que n'importe quoi. Les jeans qui baillent aux genoux, les espadrilles qui en on vu d'autres, des t-shirts trop grand et parfois trop tight...
Y mesure un beau cinq pieds neuf comme moi, mais y'a des bin plus beaux cheveux que les miens. Yé porte long frisé, comme Brian May, pis ça me fait capoter. Mais y t'as ce genre de face... Tsé le genre de face qui peut avoir l'air d'un ange, pis après, avec un sourire, avoir l'air de la dernière des catins? J'y envie son sourire. Ça change sa face complètement, ça me fait les genoux mous, j'promettrais la lune pis le monde devant ce maudit sourire-là!

Bon, j'sens que j'm'étends un peu trop. Mais j'vois pas grand chose d'autre à dire: j'pense juste à ça. Yé devenu la tapisserie de ma tête, j'le vois partout! Au moins, j'travaille demain, ça risque de me changer les idées... Entéka, au moins, lui, y'avait déjà été quelque chose pour moi. Imagine-tu si ça avait été un étudiant random? Juste de même? Qui m'avait diagnostiqué gai (et influencable) pis abusé on the spot.... Bon, peut-être que j'rêve un peu, à vingt-huit ans, on est pu la p'tite jeunesse qui fait bosser des pantalons, non, mais pareil... Si ça avait été un étudiant random... ça aurait fait peur. Aye, si fallait que j'en aille un à chaque année... J'srais pris dans un labyrinthe de coups de téléphones pis d'amants illégaux!

Aye.

Plus j'y pense, plus ça me tente.

1 juin 2009

31 mai 2009

Dimanche soir, j'ai parti Cléopâtre avec la belle Elizabeth Taylor pis y m'est venue envie d'écrire. J'ai passer une fin de semaine horrible (entre la torture de l'appeler et l'alcool, y'a eu plein de belles affaires de la vie dont j'me serais passé.)

Genre?

Genre que samedi matin, je me suis réveillé non seulement avec un goût de colle à enveloppe dans yeule, mais aussi avec une poussée d'exéma entre le nombril pis les genoux, j'vous laisse deviner où. J'pense que j'en ai braillé de frustration. J'avais peur que ce soit des champignons (le caliss qui m'a donné ça en aurait manger toute une), mais finalement, j'ai décidé, en lisant les symptômes, que j'avais juste de l'exéma, que j'allais mettre de la crème pis que ça allait passer.
Je sais pas si c'est la «dureté du mental» qui fait ça, mais ça l'air de marcher... Les rougeurs partent, mais ça pique encore en sacrament! Aye, c'est tu inutile ça dans la vie? Ça pis y'a plu toute la fin de semaine! Faque? Faque quand j'sors, j'ai l'impression d'être dans un car wash! J'vois rien! Y m'ont faite mon beau petit diagnostique, mon moteur de wiper est péter. Marci! Je m'en doutais pas! Ça sentait juste pas l'brûlé à plein nez! Pis vu que c'est une antiquité, y vont juste recevoir la pièce dans une semaine. D'ici-là, je me sens comme si j'venais d'écouter Titanic pis que j'prenais l'volant. Anyway. C'est sûr qui pouvait pas avoir juste ça, c'était évidemment pas assez.

À matin je me suis réveillée avec le muscle de la cuisse jammer pis douloureuse comme s't'effrayant! J'me suis faite piquer par une criss de bestiole qui à décidée que j'y ferais un bon festin. J'ai l'impression qu'y'a des larves qui vont sortir de d'là! C't'enflé comme si j'avais un paquet d'oeufs rentrer là-dedans! J'pense que j'ai trop écouter de science fiction dans ma vie.

Pis j'ai faite une crise d'allergie saisonnière. Les yeux qui pleurent, le nez qui coule, le full package! Faque j'te dis qu'aujourd'hui je feel crème glacée en simonack. (Eh oui, encore, parce que j'peux m'le permette!) Mais entre une bouchée de crème glacée pis une couple de mots d'écrit, faut que j'me gratte jusqu'au sang. Ça fait mal pis ça pique encore! C'est tellement quelque chose que je comprends pas!

Seigneur! Faites quelque chose! Ça fait mal, ciboire!

J'pensais l'appeler à soir (ça fait quand même cinq jours), mais j'suis pas sûre que j'vas être en état...
Quoique. C'est ça qui me faudrait. J'ai tellement besoin de me changer les idées! Elizabeth Taylor, est bin belle, mais à fait des conversations plates pis ça tourne en rond bin vite... Aye, ça se peut tu! À porte 65 robes différentes pendant 4 heures îs moé j'ai d'la misère à pas mettre la même deux fois par semaine! Y'a quelque chose de pas juste là-dedans...

Je sais, je sais! J'essaye de gagner du temps! Mais demain j'suppléance pas pis mardi non plus (à moins d'un appel d'urgence) faque le résultat de l'appel, j'vas juste avoir à faire ça, le mâcher pis le remâcher, pendant deux jours!
Pis y'a pas moyen que je mâche quelque chose d'agréable! Si y répond pas, j'vas frustrer sur son silence pis me faire plein scénario pourquoi y répond pas (yé avec un autre, j'aurais du appeler avant, là yé trop tard y voudra pu jamais rien savoir de moi), soit y répond pis y'a pas le temps de me parler (yé pas intéressé!), soit on va avoir une conversation pleine de trous (y s'en criss! y me niaisait!), soit c'est pas lui qui va répondre (qu'Est-ce que ses parents vont penser! Pis après toute c'est peut-être  un faux numéro!). Pis même si on a une belle conversation pis qu'on se donne rendez-vous, j'vas la faire rejouer dans ma tête pis me trouver niaiseuse. (J'aurais pas du dire ça, de quoi je vais avoir, il doit penser que je suis en manque/que je m'en criss etc.)

Voyez? Pas moyen d'être tranquille. C'est la torture quotidienne des femmes qui chassent. À part les indépendantes. Pis même elles j'suis sûre qu'à fake de temps en temps...

Pis, oui, je sais son nom.

C'tait marqué sur sa copie.

30 mai 2009

29 mai 2009

TABARNAQUE!

Deviner qui est pognée comme une épaisse depuis une demi-heure sur le bord de la route? Calvaire! Ça m'apprendra à vouloir me promener en bazou! Le même depuis mes dix-sept ans! Bin le wiper à lâché pendant un orage qui a pas l'air de vouloir passer pantoute! J'ai beau essuyer la vitre avec mon chandail, ça s'remouille tu-suite pis j'vois rien! Même din coin en haut ça coule trop! Le seul moyen que j'arais c'est de sortir la tête par la fenêtre pis conduire de même. J'te dis que j'ai pas le goût mais pas pantoute! En plus, y fait pas si chaud que ça... Déjà que j'ai sacrifié mon t-shirt j'ai pas l'goût de sacrifier mon intérieur!

Inutile de préciser que ma classe me verra pas la face à matin! Pis vu que je suis tellement idéaliste pis tellement contre la société de consommation, j'ai pas de cellulaire. Évidemment. Faque, évidemment, j'peux pas les avertir que j'suis pogné sur le bord d'la dix pis que je rage. Pis j'ai beau rage, supplier, prier Dieu pis varger sur mon tableau d'bord, y'a rien à faire. Le criss, y bouge pas. Même pas à intermitent! RIEN! Pis j'dis «le criss», parce que dans les antiquités comme ça, c'est que y'en a rien qu'un maudit wiper! Faque j'peux pas gosser pis essayer de l'échanger avec l'autre, j'peux rien y faire pantoute. Aye, si y'a quelque chose que j'hais bin dans la vie c'est être impuissante!

Pff. Si au moins y pourrait y avoir un beau samaritin qui s'arrête... Vous excuserez la vulgarité, mais j'ai toujours voulu me faire prendre sur le capot de mon char. Si vous le voyiez vous comprendreriez. C'est grand en cibole. En plus en plein orage! Y m'sauverait la vie en même temps qui me f'rait orgasmer, mais ça s'rait tu pas beau ça un peu?

Parlant de cul, hier j'ai suppléancé dans un cours d'FPS... Déjà j'ai sauté en voyant la plannification de mon cours (ça ressemblait à nos questions cochonnes quand on fait des vérités ou conséquences au cabaret), j'ai encore plus sauté quand j'ai vu qu'y participait comme la chose la plus normale du monde. Aye, ça parlait de cunnilingus comme y'en à qui parle de leur band préféré! S'pas mêlant, j'pouvais leur dire que j'avalais, pis les seules réponses que j'avais s'tait soit «moi aussi» soit «s'tu dégueulasse?»! J'en revennais pas! J'tais payée pour leur faire part de ma vie sexuelle pis écouter la leur! S'tait bizzare... Pis s'tait bin le fun aussi. J'me s'rais jamais attendue à ça... Les années 70 dans une p'tite école pardue...

Oui, oui, je sais, vous attendez juste que je parle d'une chose, hein? Cibole. Vous voulez savoir qu'est-ce que j'ai commandé?
Bin asti, rien! Rien pantoute! J'ai fumé trois paquets de cigarettes mercredi soir pis j'ai callé malade aux filles. C'est sûr que j'avais juste envie de l'rappeler  (au yable les belles promesses de vierge offensée, j'ai faim de lui viarge!) mais j'avais l'orgueil dans le chemin, pis au cotton à part de tsa!

J'pense qu'on est comme ça, nous, les filles... On veut pas paraître dépendante, on fait toute pour que ça paraisse pas, mais on fait juste ça attendre  son maudit téléphone! Aye s'pas des jokes, j'comptais les jours avant de mes kicks pour faire détachée! C'est bin tant mieux qui sache pas de quoi y'en retourne! Aye, oui, bravo, je l'ai pas rappelé pendant huit jours, mais j'te dis que ces jours-là, j'tais loin de l'avoir oublier mon maudit kick!

Détachée? Aye, j'tais attachée jusqu'aux tripes! J'existais pu pendant ces jours-là! J'tais l'ombre de moé-même, j'voulais juste que mon téléphone sonne pis que ce soit lui! Même si y m'disait n'importe quelle niaiseries, j'srais juste heureuse qui m'aille appeler MOI pour dire ses niaiseries. J'appelais chez nous pour prendre mes messages À L'HEURE! S'pas débile ça rien qu'un peu? Faque. Inutile de vous dire que depuis mercredi j'me ronge presque les ongles d'orteils!

Faque y'a un côté de moi qui a le téléphone din mains pis qui attend juste de peser sur TALK. L'autre se demande si ça fait assez longtemps... A se dit qu'a f'rait peut-être mieux d'attendre quelques jours encore... mais vais-je survivre d'ici là?
À soir j'suis en charge au bar à shooter... Ça va peut-être me changer changer les idées (mais oui! RËVE!). En tout cas j'suis pognée là jusqu'à trois heures de matin... J'l'appelle tu avant? Demain j'vas être fini bin raide... Après c'est l'école encore pour cinq jours...
...j'appelle?

Aye, j'sais tu son nom au moins?!

27 mai 2009

27 mai 2009

Mes noires, aujourd'hui, j'pense que j'suis morte!

Hier, s'tait ma darnière journée de suppléance pour ma grano pis pour me remercier de mon bon travail - à dû se pogner sa date - à m'a trouver un autre contrat d'une journée -aujourd'hui- à une école voisine. Moi j'tais toute heureuse (c'est quand même rare que je travailles autant) en plus j'm'en allais remplacer sa meilleure amie - son contraire absolu: une boulotte aux cheveux propre et à l'oeil de lynx - pour trois périodes d'économie.

Faut dire que je suis pas formée pour enseigner l'économie, faque j't'ais un peu narveuse au début, mais j'ai fini par me dire que de toute façon s'tait bin rare qu'une suppléante sache de quoi qu'à parle.

Le premier groupe, s'pas des farce, j'suis tombé en amour avec. Aye, un groupe comme j'en ai jamais vu dans ma vie. Homogène, respectueux les uns des autres... J'me sentais comme dans Freedom Writers! Une fois passé la porte ça devait même pu savoir que ça se connaissait, mais entre les quatre murs jaune dégueux, j'te dis que c'était attentif! Le coeur m'a quasiment brisé quand la cloche à sonnée! J'voulais pu les laisser partir! J'te dis que ça m'a redonné toute mon envie d'être prof!

Ma classe, MA classe à MOI à va être de même.

En tout cas. J'ai commencé à mourir dans le deuxième cours.

Je savais que j'aurais jamais dû écouter Rita quand à me disait «d'essayer» un coeur vert avant qui soit trop tard pis que j'sois trop laide. (Rita est toujours directe) Je le savais pis je l'ai faite pareil! J'men suis pognée un! Même pas frostée ! Pis j'tais même pas assez soûle pour que ça soit mon excuse!
Un p'tit jeune... pis j'avais aimé ça en calvaire! Ça dure pas longtemps, mais c'est que ça peut le faire souvent ces affaires-là! En plus qui sont toute impressionnés parce que tu ressembles à une femme pis que tu bitch pire qu'une vraie...

J'pense que vous me voyez venir.

Moé en tout cas j'arais bin aimé ça la voir venir! J'te dis que la face m'est tombée pis pas à peu près quand y'est venu s'asseoir au premier bureau en avant. L'premier bureau en avant! Au secours! Mon dieu qu'est-ce que j'ai faite pour mériter pareille torture?

Au début, y m'avait même pas remarqué. Y charchait quelque chose, j'sais pas quoi... En fait oui, je sais quoi. C'te groupe là devait me remettre leur simulation de budget pour une année au son de la cloche. S'tait un vrai cours, j'avais les notes à donner toute, mais j 'leur laissais une quinzaine de minutes à la fin pour qui paufine leur devoir.

Faque y charchait son devoir à remettre dans le capharnaüm qu'était son agenda pis là, j'ai décidé d'être la gênante pis pas la gênée. J'avais tellement peur qui me reconnaisse que j'ai décidé de le forcer à me reconnaître.
Piêtre technique direz-vous, mais moi j'marche de même.
Faque j'me suis assise bin calme au bureau juste en face de lui pendant que les élèves s'énarvaient entre eux-autres. J'ai mis méthodiquement les coudes sur le bureau, j'ai croisé mes doigts entre eux pis j'ai attendu le menton accoté dessus.
Ça y'a prit une couple de minutes à relever les yeux pis une couple d'autres à réaliser qui j'étais mais quand y s'en est aperçu j'te dis que ça rougi pis pas à peu près! Même le cou était après y virer rose!

Mais c'est qui était beau comme un coeur le p'tit maudit! J'ai commencé mon cours comme si de rien était. Après j'me suis dis que ça aurait peut-être été encore plus jouissif de faire celle qui s'en rapelle pas pis le laisser me dévisager sans rien faire.
Les apparences, toujours les apparances.
De dehors j'avais l'air bin confiante, j'm'attardais même souvent sur lui en parlant, mais en dedans, j'te dis que la patate était sur le bord de devenir du popcorn! Aye fourrer avec un de ses élèves! S'pas illégal ça, rien qu'un peu?! C'est sûr que le p'tit criss y me l'avait pas dit qui était pas majeur... Pis c'est sûr que ça avait été conscentant des deux bords - pis pas rien qu'un peu, y m'suppliait qu'on le r'fasse! - Mais ça reste un crime parce que y'est pas majeur etc, etc.

J'voulais mourir! Habituellement, ma conscience à s'farme mais là j'te dis qu'à se laissait aller pis j'y donnais raison! J'peux pas compter le nombre de fois que j'me suis promis de pas r'pogner un p'tit jeune de pus jamais, JAMAIS, refaire ça, pis que si, SI j'le refaisais, y'allait falloir qu'y me montre huit preuves d'identités AU MOINS.

Surtout que plus l'heure avançait, plus y se dégênait. Je sais pas si s'tait pour me rendre la monnaie de ma pièce, mais à fin, s'tait pu pantoute dans les yeux qui me regardait pis moi j'commençais à avoir chaud.

Y'é sorti en même temps que tout le monde en m'esquissant un fuck-me smile. J'te jure que j'ai jamais eu autant envie de sauter sur quelqu'un pis j'ai  jamais eu autant honte de s't'envie-là! S't'un enfant, bâtard!

Juste pour vous dire, j'me souviens même pas de la troisième période tellement j'tais pu là!  À la fin, j'ai pris les simulations de budget de mes deux groupes qui avaient à le remettre pis je suis revenue chez nous J'avais pas à les corriger, mais j'ai toujours aimé ça les lire parce que c'est tellement juvénile. Ça me fait tout le temps bin rire. Surtout les menus. «Dîner: Pogos, ketchup, concombres et Jos Louis.»

En tout cas, c'est là que je suis morte. J'flippais les pages jusqu'à ce que je tombe sur la copie de mon one-night stand.

Son menu?  418-872-1236.  Calvaire!

26 mai 2009

25 mai 2009

J'te dis qu'après la journée que je viennes d'avoir j'ai juste envie de me garrocher dans la crème glacée saveur pâte à biscuit pis pas à peu près!
Aye, moi les élèves qui pensent que toute leur est dû... J'm'excuse mon p'tit chéri, mais si t'as pas tes affaires c'est ton osti de problème. J'suis pas ta prof, encore moins ta mère, faque c'est pas à moi d'apporter deux fois plus de stock juste au cas où TOI tu prendrais pas TES responsabilités d'amener TES affaires. Non mais y'a toujours des limites à tenir quelqu'un par la main!

Déjà que ma patience était mince, j'te dis que ça pas durer longtemps quand le cinquième innocent est venu plaider sa cause à mon bureau. J'te l'ai renvoyé solide à sa place. T'as pas tes affaires, sèche. Prend une feuille blanche pis note. Pis non t'iras pas t'asseoir à côté de ton amie. Penses-tu que j'suis épaisse? Penses-tu que j'le sais pas que tu vas parler toute la période? Là y te regarde avec des grands yeux «Mais là! On parlera pas! C'est juste pour apprendre mieux!» Ah oui! J'ai tellement une poignée dans le dos! Tu penses que c'est pour rien que votre enseignante vous a mis dans les deux coins les plus éloignés de la classe? Argument qui habituellement les bouchent ou les amènent au chantage émotif. «J'vas couler si tu me laisses pas faire ça! Ça va être votre faute si j'poche mon année!»

Attend peu que j'vérifies... Non. Non, ça me fait pas brailler pantoute. Que t'a coule ou que ta passe ton année, moi, j'suis payée pareil. Pis veux-tu que j'te dise ma p'tite fille, t'as bin plus de chance de réussir si tu contes pas ta fin de semaine à ta chum.
Mais non, c'est sûr que tu voulais pas t'asseoir à côté d'elle pour jaser.

Mais c'est que les p'tits maudits y'ont inventés quelque chose d'autre pour contourner ça. Dans mon temps, tu t'faisais séparer, t'arrêtais. Ou tu risquais de lancer des bouttes de papier pis tu devenais cramoisi quand l'prof le pognait pis le lisait en avant d'la classe.
Aujourd'hui, c'est les messages textes. Les messages textes! Bin j'ai mon voyage! Y sont là qui pitonnent en dessous de leur bureau, sur leur cuisse ou cacher en arrière de leur sac-à-dos.

Penses-tu qu'on te voit pas faire, l'grand? On t'laisse juste faire parce qu'on en est venu à un concensus: tu couleras pis c'est toute.

Y'a des limites à être fine! Moé, j'suis fine, fine. J'suce, j'avale, mais j'te laisse avec tes troubles! Tu veux pas t'aider, tu veux pas apprendre? Bin aide-toi pas! Mais viens pas me voir pis plaindre que t'aurais pas ton diplôme par exemple!

Ouin, j'pense que j'ai vraiment besoin d'une cigarette. J'ai passé la nuitte de samedi à dimanche réveillée pour faire le party pour pas décevoir les filles dimanche soir. Ça m'a pas faite, mais pas pantoute. J'pense que j'ai pu vingt-ans. Eeeh maudit. S'tait tu beau l'temps oussé qu'on faisait les folles pis qu'on avait pas besoin de dix heures de sommeil pour récupéré? S'pas des farces, j'ai bu des shooters, une bouteille (en tout cas, au moins l'trois quart) de Jack Daniels, j'ai faite une folle de moi su'a scène (j'imitais Britney Spears, ça fitait parfaitement), j'ai dormi trois heures pis quand j'ai ouvert les yeux, j't'ai convaincue qu'un dix roues m'était passé dessus.
J'avais au moins la journée de dimanche pour récupérer, mais j'te dis que lire des pattes de mouches, s'pas s'qui a de mieux pour mes gueules de bois.

Faque j'ai laissé faire. Ça été le début de ma perte.

J'aurais dû y penser pourtant au lieu d'me laisser avoir par une sieste suivi d'Éric Salvail et son Dieu merci suivi par un film, suivi par...
Quand les élèves font un examen, y veulent, non, y EXIGENT leur note le lundi d'après. Comme si moé, j'habitais dans la salle des profs pis que j'avais pas de vie. Faque y'a eu les milliers de «T'as tu nos notes?» demandé et redemandé parce qu'y m'écoutent pas parler, suivi du concert de lamentations engendrés par ma réponse négative. Aye, j'avais tu envie de leur répondre que j't'ai aussi saoûle qu'eux-autres samedi? Pff.

Y m'auraient sûrement dit que quand une brosse t'empêche de te lever c'est qu't'est rendu trop vieux pour boire. Pis j'avais pas pantoute, mais pas pantoute envie d'entendre ça.

Faque j'srais censé corriger à soir. Pour la p'tite gang d'enfants rois qui sont. Aye, y méritent même pas d'avoir leur note! À part cinq six qui ont l'air de comprendre ou en tout cas qui sont plus discret. Eux-autres, j'avais bin envie d'les serrer dans mes bras pis de leur donner mon attention la plus complète. Eux-autres y méritent le savoir.

Bon, j'deviens méchante. Pis quand j'feel méchante, j'feel pas correction. J'risque d'avoir le stylo rouge trop sévère.

Faque, grâce à mon système d'élite, j'vas manger un pot d'crème à glace complet pendant que toutes les autres me regarderaient comme si j'faisais une énormité. J'ai un corps d'adolescent avec trop d'énergie, j'mange n'importe quoi pis j'prends pas une livre, j'reste maigre comme un clou. J'te dis qu'y'en a qui virent verte à me regarder me goinfrer. Pis là, à me regarde les lèvres pincées pis à me disent qu'à me plaignent.

Ah! À me plaigne! Ça c'est vraiment ma préférée! Quand y me dise que j'suis dans une situation tout à fait merdique parce que j'développe pas une routine de vie saine pis que quand mon système d'adolescent va débarquer j'vas prendre des kilos à la pelle sans savoir quoi faire pis toutes les larmes que j'vas versée vont pas suffir à me faire diminuer. Pis ça se dit pas jalouse! Pas pleine de mauvaise foi, pas pantoute!
Moi j'suis à plaindre parce que j'peux manger c'que j'veux quand j'veux... À me disent que jamais au grand jamais elles voudraient «souffrir» de tsa! Fait moi donc brailler! Quand tu mâches ton tofu pis que moi, j'me bourre la face dans un Big Mac, j'te dis que s'pas moi qui à l'air de souffrir!

Aye, si à quarante ans mon système débarque m'a trouver un moyen d'règler l'problème, j'suis pas assez épaisse pour me laisser prendre de l'expension pis me condamner à immiter Ginette Reno! En attendant, j'suis toujours aussi slim qu'à ma graduation, pis c'est le fait que j'leur renvoie dans face depuis huit-neuf ans. Pis j'suis sûr que j'vas pouvoir leur renvoyer encore pour un méchant boutte!

Pis si mon p'tit système olympique démissionne, j'vais me r'mettre à temps plein au sport de mon adolescence: le cul.

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  • Chroniques d'une ramasseuse de roche, préposée à la friteuse chez Burger King, waitress de jour, de nuit, vendeuse de linge, finalement remplaçante dans une école secondaire et homme à temps partiel.
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